Derrière le manche

Avant-hier, par une belle journée. Légèrement fébrile, j’approche l’avion, talonné par mon pilote-instructeur, Yan, mon pilote-instructeur. Je m’apprête à passer mon premier vol d’initiation. L’avion, un Piper-PA Warrior III, nous attend tranquillement devant les hangars de l’aéroclub. Nous en faisons consciencieusement le tour afin d’en vérifier l’état avant d’embarquer. Les divers instruments (anémomètre, anémomètre, baromètre…) sont difficiles à prendre en main. Mais Vincent me rassure devant mon air déconfit: je ne devrai pas tout maîtriser. Nous nous installons avant de prendre contact avec la tour de contrôle qui autorise le roulage afin de rallier la fin de la piste. Le moment tant espéré est venu. Mains sur les commandes, les pieds sur le palonnier, et je demande à la tour de contrôle l’autorisation de décoller. J’ai la sensation d’être dans un film. Dès que la tour a donné son autorisation, je mets les gaz et l’appareil se met à avancer sur la piste à 100 km/h. Steve, aussi placide que Droopy, me laisse opérer, prêt à me venir en aide si je commets une erreur. Je tire délicatement sur le manche et je sens l’avion quitter la terre ferme. Décollage réussi ! Mais ce n’est pas encore le moment de s’extasier : le vent se met à bousculer l’appareil. Heureusement, ce dernier est très docile, et il est possible de corriger sa trajectoire avec le manche. Au programme : prendre de l’altitude pour exécuter quelques virages avant de rentrer au bercail. Le Piper se pilote avec une facilité hallucinante : même un simulateur de vol est plus compliqué. En réalité, comme le dit Roland, la majorité des cadrans sont inutiles : il suffit juste de regarder la ligne d’horizon par le pare-brise. Malheureusement, trente minutes, ça passe vite, et j’ai à peine le temps d’exécuter quelques virages qu’il est temps de rentrer à l’aéroclub. Lorsque vient le moment d’atterrir, Nat reprend les commandes. Et tant mieux, car c’est sans doute le moment le plus impressionnant du vol. Quelques minutes plus tard, nous voilà de retour sur le parking de l’aérodrome sans une égratignure. Voilà pour cette agréable petite expérience. Ce qui m’a le plus frappé au cours de ce baptême de l’air, c’est la facilité avec laquelle ces petits avions se pilotent : même une voiture est plus compliquée à piloter. D’ailleurs, l’on peut avoir sa licence de pilote avant de savoir conduire.Pour en savoir plus, allez sur le site spécialiste de pilotage avion à Aix en Provence.