Pessimistiquement vôtre

Depuis quelques jours, je me prends la tête sur une question toute bête : pourquoi donc la France râle-t-elle ? Nous possédons une couverture santé incroyable, nous vivons dans un pays riche, et cependant nous passons notre vie à nous plaindre. C’est franchement insolite, non ? Tout récemment, j’ai participé à un incentive où j’ai parlé de cette fascinante question avec mes collègues. Et nous nous sommes dits que nous râlions quand même pas mal pour trois fois rien, en réalité. Mais pourquoi sommes-nous aussi récalcitrants, en fin de compte ? Nous avons regardé un peu sur le web : selon certains, cela nous vient de 1789, qui est par nature protestataire. Mais ce raisonnement a tout de la fumisterie intellectuelle : ça remonte à un bail. En ce qui me concerne, ce tempérament grognon a avoir avec notre défaitisme. Les travaux prouvent en effet que les français sont plus défaitistes que les turcs ! La liaison entre défaitisme et râlerie est assez flagrant. Néanmoins, cet argument ne fait que déplacer le problème plutôt que de le résoudre. La question est donc : pourquoi donc sommes-nous anormalement négatifs ? Jetez donc un oeil à la campagne présidentielle qui se déroule : tous les candidats adorent diffamer le « système ». Et ces ronchonneries, nous y prêtons l’oreille. Tandis que dès qu’il s’agit de dresser la liste de tout ce qui va, il n’y a plus personne. Le français est peut-être tout simplement myope : la France est une démocratie opulente, et nous nous comportons comme si nous étions à plaindre. Où est la logique là-dedans ? Les articles bottent systématiquement en touche, et détaillent plutôt les bénéfices qu’il y a à râler (ça permet d’avancer, etc.). Mais c’est à mes yeux une réponse hors sujet, et passe sous silence tous les problèmes qui en résultent ! Quoi qu’il en soit, c’est une question qui est encore sans réponse. En guise de conclusion, je voudrais dire une chose positive : j’ai été conquis par cet incentive . Je l’ai trouvé vraiment bien géré. Voilà l’agence qui l’a organisé.