Usage problématique de cocaïne: une demande de traitement stable

La prévalence de l’usage problématique de cocaïne en Europe est difficile à mesurer, étant donné que seuls quatre pays disposent d’estimations récentes et que diverses définitions et méthodes ont été utilisées. En 2015, sur la base de questions liées à la gravité de la dépendance, l’Allemagne a estimé à 0,20 % l’usage problématique de cocaïne chez les adultes, tandis que l’Espagne a utilisé la fréquence de la consommation pour estimer à 0,24 % la consommation problématique de cette substance. En 2015, l’Italie a estimé à 0,65 % le taux d’usagers ayant besoin d’un traitement pour consommation de cocaïne. Au Portugal, compte tenu de l’usage de cocaïne déclaré pour l’année écoulée, la consommation problématique a été estimée à 0,62 % en 2012. L’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni représentent environ trois quarts (74 %) de toutes les admissions en traitement liées à la cocaïne à avoir été signalées en Europe. Globalement, la cocaïne a été citée comme étant la drogue posant le plus de problèmes par quelque 63 000 patients ayant entamé un traitement spécialisé en 2015 et par quelque 28 000 nouveaux patients. Après une période de recul, le nombre total de patients entamant pour la première fois un traitement pour dépendance à la cocaïne est relativement stable depuis 2012. En 2015, en Europe, 7 400 patients ayant entamé un traitement ont cité le crack comme étant la drogue qui leur posait le plus de problèmes; près de deux tiers (4 800) d’entre eux étaient comptabilisés au Royaume-Uni et les autres l’étaient essentiellement en Espagne, en France et aux Pays-Bas (1 900 dans ces trois pays). En outre, pour 2011/2012, le Royaume-Uni (Angleterre) a estimé à 0,48 % la consommation de crack/cocaïne parmi la population adulte. La plupart de ces consommateurs de crack consommaient également des opiacés.