Une pression certificative moins forte

Parmi les dispositions adoptées au moment de la mise en place de la rénovation de la voie professionnelle en 2009, figurait l’introduction d’une certification intermédiaire en cours de cursus conduisant à l’obtention d’un diplôme intermédiaire (DI). Si la passation d’un diplôme de niveau V (CAP ou BEP) constituait, au moment de la mise en œuvre de la rénovation de la voie professionnelle, pour les jeunes et leur famille, un élément de sécurisation des parcours, force est de constater que les interrogations qui ont entouré, à l’origine, le rôle et la pertinence du diplôme intermédiaire, non seulement demeurent mais se posent, aujourd’hui, en des termes nouveaux. D’une part, le cycle du baccalauréat professionnel en trois ans s’est affirmé comme une voie de réussite pour une part croissante des élèves qui s’y engagent et pour lesquels l’obtention de ce diplôme constitue l’objectif principal, l’acquisition du diplôme intermédiaire apparaissant davantage comme une étape et moins comme un objectif en soi. D’autre part, le diplôme intermédiaire se trouve questionné par l’introduction récente de la logique des blocs de compétences, qui pose la question du maintien d’un diplôme intermédiaire dont les modalités de certification pourraient paraître antinomiques voire concurrentes avec celles du baccalauréat, notamment lorsqu’il s’agit du CAP. En outre, la valeur du diplôme intermédiaire échappe bien souvent aux représentants du monde professionnel qui n’en voient pas toujours l’intérêt. De fait, les branches et les organisations professionnelles ont tendance à le disqualifier tandis que les professionnels, eux-mêmes, en ignorent parfois l’existence.